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Nouvel avertissement du GIEC: le climat, c’est maintenant ou jamais!

Nouvel avertissement du GIEC: le climat, c’est maintenant ou jamais!

Le Groupe d’Expert Intergouvernemental pour le Climat (GIEC) a publié, le 9 août dernier, le premier volet de son sixième rapport d’évaluation intitulé «Changements climatiques: les éléments scientifiques». Un rapport plus qu'alarmant!

Publié le 26/08/2021
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Le Groupe d’Expert Intergouvernemental pour le Climat (GIEC) a publié, le 9 août dernier, le premier volet de son sixième rapport d’évaluation intitulé «Changements climatiques: les éléments scientifiques». Un rapport plus qu'alarmant!

Deux autres volumes suivront en 2022, ainsi que le rapport de synthèse qui serviront de base de référence à l’évaluation prévue en 2023 sur les progrès accomplis par les différentes parties à l’Accord de Paris de 2015. Rappelons que, dans le cadre de l’Accord de Paris, la communauté internationale s’est mise d’accord pour maintenir le réchauffement climatique de la planète sous les deux degrés par rapport à la période préindustrielle et poursuivre les efforts pour ne pas dépasser les 1,5°C.
Ce premier document fait le point sur les connaissances les plus récentes et les plus complètes sur le système climatique et son évolution.

Sa parution intervient malheureusement dans le contexte particulièrement délicat de cet été 2021 où les catastrophes s’enchaînent: inondations historiques en Belgique et en Allemagne, records de chaleur battus au Canada, en Espagne et en Sicile, feux de forêts sans précédents en Grèce mais aussi en Espagne, au Portugal, dans le Var en France, en Algérie, au Maroc,… De manière encore plus évidente que par le passé, ce nouveau rapport établit scientifiquement que les changements climatiques actuels sont sans précédents depuis des siècles, voire des millénaires au vu de la rapidité des évolutions observées, touchent l’ensemble des régions du monde et sont clairement corrélés à l’activité humaine.

Toutes les composantes du système climatique sont affectées : atmosphère, océans, cryosphère (glaces) et biosphère) provoquant des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et de plus grande ampleur : vagues de chaleur, réduction voire disparition de la banquise, augmentation du niveau des mers, modification des courants marins, acidification des océans, … Un scénario à 4°C en 2100 peut aboutir à long terme à une hausse de plusieurs mètres du niveau des eaux.

Le graphique suivant, en particulier, réduit à néant un des arguments des climato-sceptiques selon lesquels les changements actuels résulteraient d’évolutions normales, en mettant en évidence la part des facteurs anthropiques et naturels dans le réchauffement du climat.

 

Trois scénarios 

En ce qui concerne l’avenir, trois scénarios sont considérés par le GIEC. Selon le premier scénario, le réchauffement global est limité à 1,5°C. La probabilité d’occurrence de ce scénario est quasi nulle au vu des efforts totalement irréalistes sur les plans économique, social et politique qui devraient être consentis.

Le deuxième scénario se base sur l’hypothèse d’une augmentation de la température terrestre de 2°C qui requiert néanmoins de ne pas dépasser le budget carbone de l’humanité et donc la mise en œuvre d’une transition forte à un horizon de dix ans pour parvenir à des émissions nettes de CO2 nulles. Alors que l’Humanité a émis 2 560 milliards de CO2 depuis 1750, il faudrait n’en émettre que 500 de plus pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Pour le limiter à 2°C, 1150 milliards de tonnes.

Quant au troisième scénario, il anticipe la poursuite de l’évolution historique des émissions depuis 1992 (année du premier Sommet de la Terre de Rio et de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique) et conduit à un réchauffement global de 4°C avec un risque de basculements irréversibles.

Dans tous les cas, la température moyenne du globe continuera à croître pendant un certain temps sur base du stock des émissions passées, sachant que nous en sommes déjà un 1,1°C d’augmentation.

La bonne nouvelle est qu’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, en revanche, pourrait voire des effets sur la composition de l’atmosphère déjà en une vingtaine d’année.

Une nouveauté intéressante est l’accessibilité en ligne d’un atlas interactif permettant de simuler les évolutions de différents paramètres du climat (températures par saisons, pluviométrie, …) par région du monde au cours du 21ème siècle en fonction des différents scénarios.

Pour en savoir plus : https://www.ipcc.ch/assessment-report/ar6/

 

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