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La voiture, un must pour l’emploi? Pas nécéssairement...

La voiture, un must pour l’emploi? Pas nécéssairement...

Ne pas avoir de permis ou de voiture ne facilite pas la recherche d’emploi. A fortiori lorsqu’on habite dans une zone mal desservie par les transports en commun et que les jobs auxquels on postule ont des horaires flexibles. ...

Publié le 18/03/2019
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Ne pas avoir de permis ou de voiture ne facilite pas la recherche d’emploi. A fortiori lorsqu’on habite dans une zone mal desservie par les transports en commun et que les jobs auxquels on postule ont des horaires flexibles. Mais dans un monde de plus en plus connecté, il y a aujourd’hui pas mal d’autres moyens moins coûteux de se déplacer que la voiture individuelle...

A Mons, un groupe de jeunes demandeurs d’emploi participant au projet «Coup de boost» (1) a approfondi cette question des déplacements avec les expertes des cellules de mobilité de la CSC et de la FGTB.  En guise de préalable, celles-ci ont fait un tour de table: «Qui a la possibilité d’utiliser une voiture?». Sur les 15 jeunes présents ce jour-là, seulement trois mains se lèvent. «Qui s’est déjà vu refuser un emploi parce qu’il ne possédait pas de voiture? Qui n’a pas pu se rendre à un entretien d’embauche faute de moyen de déplacement? Est-ce un sujet sur lequel les employeurs vous interrogent lors des entretiens d’embauche?»  A chaque fois, plusieurs mains se lèvent...

Pour les jeunes qui vivent à l’écart des centres-villes et qui ont de petits moyens financiers, les difficultés de se déplacer sont réelles. Mais pas question de baisser les bras avant d’explorer toutes les solutions. C’est le message que  Véronique et Julie, les deux expertes mobilité, ont voulu faire passer.

Etre incollable sur les trajets

Premier conseil: lors de l’entretien d’embauche, il faut bien préparer son trajet pour ne pas être en retard, mais aussi bien préparer les arguments qui montreront que l’on est capable d’assumer ces trajets quotidiens même si on n’a pas de voiture. Pour vérifier la faisabilité des trajets en bus et en train, les outils de géolocalisation, les sites web des sociétés de transport en commun et autres applications pour smartphones sont évidemment des outils très utiles. Autres bons tuyaux à explorer: les banques de covoiturage ou encore, les systèmes de  location de vélos ou de scooters... Dans ce domaine aussi, les possibilités se diversifient.

Second aspect non négligeable abordé lors de cette journée: la question du coût des déplacements. A quand bien revient chaque mois une voiture? Cela varie évidemment selon le type de véhicule et les kilomètres parcourus. Pour une voiture de type Citroën C3, et pour un déplacement quotidien de 30 km entre le domicile et le lieu de travail, le coût mensuel est estimé à 384 euros (hors frais de parking éventuels). (2) Un montant conséquent pour des jeunes qui démarrent avec des petits salaires...

Comparer les coûts

Il faut donc bien comparer avant de se lancer dans l’achat d’une voiture, conseillent les deux expertes. Avec, par exemple, l’achat  d’un scooter, vélo ou trottinette (électriques ou non), pratiques pour rejoindre une gare lorsque celle-ci n’est distante que de quelques kilomètres. Certains employeurs encouragent d’ailleurs l’usage du vélo en octroyant une indemnité de 24 cents par kilomètre (exonérée fiscalement). L’abonnement en transports en commun est quant à lui remboursé dans la plupart des cas par l’employeur, à raison d’au moins 75% de l’abonnement social (avec une intervention équivalente pour ceux qui utilisent leur voiture personnelle).

Et si malgré tout, la voiture est indispensable, pourquoi ne pas penser au covoiturage... En covoiturant avec trois autres collègues, on n’utilise sa voiture qu’une semaine sur quatre. On divise donc les frais  (ce qui revient dans l’exemple ci-dessus à 96 euros au lieu de 384), tout en bénéficiant aussi de la contribution de l’employeur... Cerise sur le gâteau, si le covoiturage est organisé par l’employeur, une déduction fiscale de 0,15€/km est possible que l’on conduise ou que l’on soit passager (avec une limite de 200 km aller-retour). Dans le cas d’un déplacement quotidien de 30 km (60 km effectués pour l’aller-retour),  on peut donc déduire fiscalement 180 euros par mois.

Vérifier son trajet en ligne... et faire le bon choix

Après la théorie, les jeunes sont donc passés à la pratique. En petits groupes, ils ont dû chercher sur le web les différentes façons de rejoindre, depuis leur domicile, des lieux de travail précisés pour l’exercice (le Colruyt de Halle, Bpost à Fleurus et le Mc Donald’s des Grands Prés à Mons) en tenant compte de l’heure d’arrivée exigée.

Avec Google maps -  et une vérification auprès des sites des Tec et de la SNCB -, la comparaison en temps est aisée entre la voiture et les transports en commun. Et en théorie, c’est souvent la voiture qui est la plus rapide, mais le calcul ne tient évidemment pas compte des embouteillages.

Par contre, la démonstration a été faite que c’est de loin le mode de déplacement le plus cher (sauf si on covoiture), pour un avantage en temps pas toujours si conséquent. En fin d’exercice, après avoir trituré dans tous les sens les calculateurs et simulateurs en ligne, le vélo et le covoiturage semblaient donc avoir la cote après des jeunes, et surtout de leur portefeuille...

 (1)    Projet de coaching coorganisé par le Forem, la CSC et la FGTB, à destination des moins de 25 ans à la recherche d’emploi.

(2)    Selon le calculateur www.moniteurautomobile.be/prix-revient-voiture.cfm


 

 Des outils ‘mobilité’ bien utiles 

  • Les sites de recherche d’itinéraire et de navigation: google maps,  www.mappy.be ou www.michelin.be. Ils permettent un repérage préalable d’itinéraires, recalculés via le mode de déplacement choisi, et même la vision des lieux en 3D.
  •  Les sites des sociétés de transport en commun:  www.infotec.bewww.delijn.be, www.stib.bewww.belgianrail.be.Ils sont utiles pour vérifier les solutions et horaires proposés et les retards éventuels sur le réseau.
  • Les sites de covoiturage: www.carpool.be, www.blablacar.be ou l’appli comOn à télécharger sur smartphone. Ils permettent de trouver un ‘partenaire’ de covoiturage qui a le même profil (lieu de départ, lieu de destination, horaires,…). Il suffit alors de prendre contact avec lui pour fixer les modalités du futur covoiturage. Sur www.carpool.be, on trouve aussi la liste des 70 communes wallonnes qui disposent de leur propre banque de données covoiturage, ainsi que les quatre zones d’activités: Parc Crealys (Namur), Tournai Ouest, Sart Tilman (Liège), parc d’activité économique de la Vallée du Hain (Wauthier-Braine). Certains zones d‘activité sont également reliées à une gare par une navette de bus.
  • Les calculateurs ‘auto’: sur le site du Moniteur automobile, vous pouvez calculer le prix de revient de votre voiture, en fonction de ses caractéristiques personnelles. Un autre calculateur est aussi disponible sur le site mobilité du Service Public de Wallonie.  

 

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