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Newsletter n° 63 - Environnement

Newsletter n° 63 - Environnement

Cellules RISE et Mobilité du CEPAGMars 2024Au sommaire du 63e numéro de notre lettre d’information, consacré à l’environnement :Le Rézo a repris en 2024 !Transition (in)juste : le cas de l’usine sidérurgique de Tarente en ItalieJ’ai lu pour vous : « Exploiter les ...

Publié le 28/03/2024


Cellules RISE et Mobilité du CEPAG

Mars 2024


Au sommaire du 63e numéro de notre lettre d’information, consacré à l’environnement :


Le Rézo a repris en 2024 !

Notre première journée qui a eu lieu le 13 février a été riche en contenus et en actions.

Nous avons préparé le terrain pour les élections sociales avec deux propositions d’affiches dont le slogan est « Construisons notre environnement ensemble ! ». Comme à notre habitude, il s’agit d’un travail basé sur l’intelligence collective, les propositions seront faites à la graphiste afin d’avoir un résultat qui nous en sommes sûrs sera top et nous rendra plus forts !

Dans l’après-midi, nous avons également réalisé avec l’aide de Jessica Delangre (Canopéa) la fresque de la biodiversité. Outil interactif et très complet, basé sur un jeu de cartes, il permet de faire le lien entre les activités humaines et l’érosion de la biodiversité. Il permet également de faire ressortir pour chaque participant ses bonnes et moins bonnes pratiques. Quelques participants ayant déjà réalisé la fresque, un autre jeu collectif leur a été proposé : faire le bilan des actions réalisées en faveur de la biodiversité des entreprises qui les emploient. Voilà des activités qui peuvent être proposées aux travailleurs en entreprise par les délégations syndicales. 

Et pour la suite ?

Trois autres dates sont prévues : 23 avril, 10 octobre et 12 décembre.

Toi aussi tu veux participer au Rézo ? Appelle-nous et nous contacterons ton permanent.

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Transition (in)juste : le cas de l’usine sidérurgique de Tarente en Italie

Tarente est une ville italienne d'environ 188 000 habitants, située dans les Pouilles, au sud de l’Italie, une des régions les plus pauvres du pays. Son histoire est intimement liée à celle de la sidérurgie.

En 1960, le groupe public Ilva inaugure l’usine d’une capacité de production de 10 millions de tonnes d’acier, un investissement clé pour une économie italienne en plein développement.

Dans la foulée de la vague de privatisation qui a démarré dans les année 80, en raison également de l’augmentation des coûts de production et de la concurrence des économies émergentes, l’entreprise est privatisée et revendue en 1995 au groupe italien Riva.

En 2012, elle procure de l’emploi à 40 000 personnes (12 000 emplois directs et 28 000 emplois indirects) et produit 27,3 millions de tonnes d’acier. Le site représente 67 % de la consommation nationale de produits plats et 25 % des besoins en composants de l’industrie automobile.

C’est sans compter avec l’impact sanitaire de l’usine. Une première étude épidémiologique établit un excès de mortalité par cancer évalué entre 10 et 15 % aux alentours de l'usine Ilva, dont un pic de 30 % de cancers des poumons. Cette mortalité serait due notamment à un important rejet de dioxine. D’autres études toujours plus accablantes suivront.

Face à l'ampleur de cette pollution, l’usine est mise sous séquestre le 26 juillet 2012 jusqu'à assainissement du site et sous administration extraordinaire du gouvernement italien.

Néanmoins, au vu des enjeux économiques, ce dernier approuve une loi accordant une dérogation permettant à une partie de l’usine de rouvrir, en échange de la réalisation d’un premier plan d’assainissement du site, financé à hauteur de 336 millions d’euros par l’État et l’octroi d’une immunité environnementale.  Malgré tout, le pouvoir judiciaire ordonne l'interruption de la production de l'usine, décision finalement contournée par l’adoption d’un décret-loi dit "Salva Ilva" (Sauver Ilva).

Après cinq ans de procès, un tribunal de Tarente condamne en 2021, les anciens propriétaires de Ilva à respectivement 22 et 20 ans de prison pour avoir laissé une pollution cancérigène émaner de l'usine pendant plus de cinquante ans.

En 2018, l’usine devient propriété d’ArcelorMittal à condition que le groupe s’engage sur des objectifs de dépollution et d’emplois mais des différends surgissent et l’Etat italien reprend, en 2021, une participation de 38 % dans le capital de l’entreprise. Le groupe avait promis d'investir environ
2,4 milliards d'euros sur cinq ans
 pour améliorer la productivité et accélérer la dépollution du site mais le Parlement italien, sous l'impulsion du Mouvement Cinq Etoiles, a révoqué « l’immunité pénale et administrative » dont disposait l'usine.

Aujourd’hui, la production de l’usine, qui emploie encore 8 200 travailleurs directs et 3 500 au niveau de ses sous-traitants locaux, ne s’élève plus qu’à 3 millions de tonnes d’acier. Toujours actionnaire majoritaire à 62 %, ArcelorMittal espère vendre l'intégralité des parts à l'Etat italien.

Voilà résumée, brièvement et temporairement, la saga de l’usine de Tarente qui est loin d’être terminée.

Mais qu’en est-il de l’action syndicale ?

Il est clair que les travailleurs et leurs familles sont pris entre avoir un emploi et véritablement sauver leur vie.

Les confédérations syndicales officielles ont maintenu une ligne basée sur la relance de l’activité, la défense de l’emploi et son verdissement dans le cadre d’une gestion si possible publique.
On constate ainsi que, bien souvent, le droit au travail et la raison économique d’Etat prédominent sur le droit à la santé qui en découlerait, plutôt que d’en être un préalable.

Parallèlement, des mouvements syndicaux communautaires se sont développés au niveau local, en lien avec les organisations environnementales et les mouvements citoyens. Ces derniers estiment que tout plan de relance industrielle doit inclure, avant tout, des garanties sur le plan de l’environnement, de la santé et de l’emploi. Le curseur de la transition juste est donc placé ici différemment.

Il s’agit d’un cas forcément très complexe, beaucoup plus que le résumé succinct présenté ici ne le laisse entendre mais, il met en évidence, de façon claire, les différentes forces en présence et la difficulté de trouver une solution qui garantisse à la fois l’emploi, l’activité économique et la qualité de vie. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit d’un secteur économique stratégique, avec d’énormes sommes investies et qui s’inscrit dans le cadre d’une concurrence mondialisée.

Un groupe mondialisé comme ArcelorMittal a pu, par exemple, gagner beaucoup d’argent en spéculant sur le prix des quotas d’émissions de CO2 avec la fermeture de ses activités les moins rentables en Belgique, plutôt qu’en investissant dans l’économie réelle. Quant au gouvernement, sa stratégie a évolué au fil des changements de majorité, ce qui n’est pas pour simplifier les choses.

Et vous, que feriez-vous si vous étiez en charge de la situation ?

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J’ai lu pour vous

« Exploiter les vivants. Une écologie politique du travail. »
de Paul Guillibert (Editions Amsterdam)

Cet ouvrage très dense s’attache à faire le lien entre l’exploitation des travailleurs et des ressources de l’environnement quelles qu’elles soient (animaux, végétaux et minéraux) jusqu’à épuisement par la logique capitaliste et ce, dans une perspective historique et d’inspiration marxiste. Il intègre dans son analyse la division internationale du travail via la colonisation sans laquelle l’Occident n’aurait jamais pu réaliser la révolution industrielle, ni atteindre le niveau de consommation que nous connaissons.

Dans une seconde partie, il revisite le concept de transition juste qui, tel que décliné par les institutions internationales et une certaine vision syndicale, ne serait qu’une manière de perpétuer le système tout en rassurant sur le fait que la transition écologique ne sera pas payée par les plus pauvres.

« Construire des voitures électriques avec des batteries au lithium suppose toujours d’exploiter le travail salarié et de saccager des environnements naturels pour prélever des ressources. »

Pour l’auteur, il est impossible de parvenir à résoudre la crise écologique en produisant toujours plus, d’où l’importance de la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire notamment, qui se fonderait sur une moindre part de la valeur ajoutée accordée au capital par rapport au travail ou sur le développement des « Communs ».

Il termine sur la déconstruction des liens entre une certaine vision de l’écologie politique et les politiques migratoires.

Parmi les réflexions intéressantes, citons la question de la technologie qui serait, selon l’auteur, un déterminant de l’évolution des relations sociales et des modes d’exploitation de la nature. A titre d’exemple, la machine à vapeur aurait remplacé les moulins à eau pour des raisons inhérentes, d’une part, à sa simplicité technique et à la régularité de la production, d’autre part, pour permettre de fixer la population ouvrière en ville et discipliner plus facilement les travailleurs.

Une autre analyse intéressante porte sur la mise au travail des animaux tels que les chevaux, les vaches laitières ou, dans une moindre mesure, les chiens d’aveugle qui doivent montrer un intérêt pour leur tâche. Dans ce premier (?) cas de figure, on constate que les concepteurs de machines à traire doivent concevoir des machines qui empêchent la rébellion des animaux qui sont parfois exploités au-delà de toutes leurs limites physiologiques.

Les plantes sont logées à la même enseigne avec comme point culminant la modification génétique du vivant, ainsi que l’exploitation des ressources minérales.

Enfin, l’auteur étudie la place des mécanismes de régénération des corps et des écosystèmes. Au même titre que l’exploitation de la nature, il met en lumière le travail de reproduction, traditionnellement dévolu aux femmes et son appropriation gratuite au service du productivisme.

Bonne lecture !

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Appel à signature

Manifeste des Shifters Belgium pour l'avenir - Formation aux enjeux sociaux et  environnementaux

La transition énergétique et environnementale en cours va entraîner des changements majeurs au niveau de l’emploi. Selon une étude de 2023 réalisée pour le SPF Environnement, Les secteurs impactés par la transition climatique pourraient représenter environ la moitié des emplois en Belgique. 

Les secteurs des services et de la construction devraient connaître les plus fortes hausses d'emplois d'ici à 2030, suivis par l'industrie manufacturière, les transports et les communications, ainsi que l'agriculture.

D’autres secteurs, en revanche, vont devoir se transformer. C’est le cas notamment du secteur de l'énergie. Globalement, les activités à forte intensité de carbone vont décroître en faveur secteurs à faible intensité de carbone.

Les besoins en formations sont donc immenses et celles-ci sont encore trop peu développées que ce soit au niveau des dispositifs mis en place par les entreprises, que des pouvoirs publics.

Pour le syndicat, ces formations doivent permettre de créer des emplois de qualité et favoriser une transition socialement juste, ainsi que donner les capacités aux travailleurs de peser davantage dans la concertation sociale notamment par rapport à la transition énergétique.

C’est la raison pour laquelle, nous partageons une initiative des Shifters Belgium pour demander aux politiques de s'engager sur la formation des travailleurs aux enjeux sociaux-environnementaux.

Il s’agit d’un manifeste dont l’objectif est de susciter un débat public et pour lesquels ils demandent un maximum de signature. Il est accessible via ce lien : https://pourlavenir.be/

Cette démarche met en évidence le travail que RISE mène depuis 1996 afin d’informer et de sensibiliser le public syndical aux questions d’environnement et pour la mise en oeuvre d’une transition qui soit juste socialement, sans quoi elle ne pourra pas aboutir.

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La Cellule RISE

Le projet RISE (Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l'Environnement) a vu le jour en 1996. Soutenu par la Région wallonne, il rassemble la FGTB et la CSC autour de plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les travailleurs et leurs représentants à l'environnement ;
  • stimuler la concertation sociale en environnement dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués sur les questions environnementales.

RISE vous propose différents outils pour vous aider dans vos actions :

  • des formations sur l'environnement ;
  • un service d'aide auquel adresser vos questions ;
  • un appui sur le terrain ;
  • un site web : https://www.rise.be ;
  • des brochures sur différents sujets relatifs à l'environnement (téléchargeables sur le site) ;
  • une lettre d'information semestrielle.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule RISE du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

  • Conseillers : Lydie Gaudier, Evelyne Jadoul, Philippe Raway
  • Secrétariat : Amélie Delporte
  • Contact : 02 506 83 96 - cepag@rise.be
  • Site Web : https://www.rise.be

La Cellule Mobilité

La Cellule Mobilité du CEPAG poursuit trois objectifs principaux :

  • stimuler la concertation sociale en matière de mobilité dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués syndicaux sur ces questions ;
  • informer et sensibiliser les travailleurs et leurs représentants aux problématiques liées à la mobilité.

Le travail de la Cellule Mobilité s'organise sur 3 axes principaux :

  • axe 1 - Formation et sensibilisation : des formations, des séances de sensibilisation, la participation aux congrès syndicaux, colloques et événements particuliers (par exemple: la semaine de Mobilité) ;
  • axe 2 - Expériences-pilotes : des actions sur le terrain sous la forme d'expériences-pilotes dans différentes entreprises ;
  • axe 3 - Appui technique aux délégués : brochures, une newsletter électronique, un site Internet, un service d'aide.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule Mobilité du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

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