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De plus en plus de voitures de société sur nos routes

De plus en plus de voitures de société sur nos routes

Près de 15% des salariés disposent d’une voiture de société en 2024. Assorti pour certains d’une carte carburant, ce système typiquement belge coûte cher à la collectivité et au climat.

Publié le 13/11/2024
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Boostées par un régime fiscal très favorable, le nombre de voitures de société n’a jamais été aussi élevé dans notre pays. Il a même plus que doublé depuis 2007 pour atteindre un total de 626.645 véhicules de sociétés, soit 8,9% du parc automobile, selon le Service public fédéral Mobilité et Transports. 

Des chiffres impressionnants… et qui rentrent en collision avec les impératifs de réduction de nos émissions de GES liées aux transports !

En effet, plus de voitures de société, c’est invariablement toujours plus de kilomètres parcourus, de congestion routière, d’émissions polluantes (directes ou indirectes), mais aussi plus de voitures haut de gamme et volumineuses sur nos routes, potentiellement plus dangereuses que des voitures de plus petit gabarit…

Au détriment du "pot commun"

Outre l’impact sur l’environnement et la santé/sécurité, cette « spécificité belge » n’est pas non plus sans conséquences sur la sécurité sociale. Lorsqu’un employeur rémunère un travailleur « en euros », il verse à l’ONSS des cotisations sociales à hauteur de 32% du salaire brut. Mais lorsqu’il remplace une partie du salaire par certains avantages « en nature », il s’acquitte de cotisations ONSS réduites. 

Le système des voitures de société contribue donc à « siphonner » le budget de la sécurité sociale. Il profite au final aux plus nantis, au détriment du « pot commun »…

Largement critiqué pour toutes ces raisons, ce dispositif a résisté jusque-là aux projets de réformes en profondeur. Le dernier gouvernement fédéral a quant à lui pris une série de mesures visant au  « verdissement » progressif des flottes de société. À l’horizon 2026, toutes les nouvelles voitures de société devront être « zéro émission » pour être encore fiscalement avantageuses.  Un soutien évident à la filière des voitures électriques, mais qui creuse encore plus l’écart avec tous les citoyens moins nantis détenteurs de vieux véhicules thermiques, qui se sentent de plus en plus pénalisés…

Les cellules RISE sont plus favorables au développement d’un système plus cohérent avec la politique de la mobilité durable, à savoir la mise en place du « budget mobilité » pour les travailleurs qui ont droit à une voiture de société.

Plus d’infos ici sur ce budget mobilité.

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