Après un été et un automne records, le monde a connu son hiver le plus chaud jamais enregistré. Le stress thermique, lié à l’augmentation de la température, occasionne des risques nouveaux pour la santé et la sécurité au travail.
L'Europe se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, ce qui entraîne des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses. En 2023, l'Europe a connu son année la plus chaude jamais enregistrée.
L'Organisation météorologique mondiale a averti que l'Europe est la région qui se réchauffe le plus rapidement, avec une augmentation deux fois supérieure à la moyenne mondiale depuis les années 1980.
L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a déclaré que les vagues de chaleur sont responsables de 86 à 91 % des décès causés par des événements météorologiques extrêmes dans les pays membres de l'AEE.
Le GIEC a classé les risques de mortalité humaine et de stress thermique en tête des risques climatiques pour l'Europe.
Les vagues de chaleur ont un impact sur la santé des citoyennes et citoyens
Le stress thermique peut causer un certain nombre de maladies, notamment l'épuisement par la chaleur et le coup de chaleur. Le coup de chaleur est une urgence médicale qui peut être fatale.
En 2022, on estime que 16 000 personnes sont mortes en Europe à cause de la chaleur.
Ce chiffre ne représente que les décès signalés. Le nombre réel de décès liés à la chaleur est probablement beaucoup plus élevé.
Les travailleurs.euses sont particulièrement exposé.e.s au stress thermique
Certaines professions exposent davantage leurs travailleur.euses aux risques de la chaleur. C'est le cas notamment pour ceux qui travaillent en plein air, dans des environnements chauds ou qui effectuent des travaux physiques intenses. Plusieurs secteurs sont particulièrement concernés, notamment :
- l'agriculture
- la construction
- l'industrie manufacturière
- le transport et la logistique
- les soins de santé
- les services au sens large.
D'autres facteurs peuvent également rendre les travailleur.euses plus sensibles aux effets de la chaleur, comme l'âge, le genre ou certaines maladies chroniques.
La sécurité au travail: point d’attention pour le CPPT
En parallèle, le stress thermique peut avoir un impact négatif sur la sécurité au travail, puisque la chaleur peut entraîner une baisse de la vigilance, de la concentration et des temps de réaction, ce qui augmente le risque d'accidents du travail.
Il est donc nécessaire de prendre des mesures pour protéger les travailleuses et travailleurs contre la chaleur sur le lieu de travail.
Puisque les employeurs ont l'obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé de leur personnel, il est important de pouvoir aborder ces questions au CPPT.
Vu qu’il n’est pas possible de réduire la chaleur à sa source, il faut pouvoir imaginer des solutions de protection adaptées à l’environnement de travail.
Ces mesures peuvent inclure:
- l’intégration de cet enjeu dans l’analyse des risques
- la mise en place de mesures dans le plan global de prévention
- la transposition de ces mesures dans le plan annuel d’action
- l'adaptation des horaires de travail
- l'introduction de pauses plus fréquentes et plus longues
- la mise à disposition de l'ombre, de l'eau et de vêtements rafraîchissants
- la formation des travailleurs sur les risques lié à la chaleur sur le lieu de travail.
Pour plus de détails, une fiche RISE aborde la question de la prise en compte du risque environnemental sur le lieu de travail.
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