Newsletter n° 67 - La semaine européenne de la réduction des déchets 2024


Cellules RISE et Mobilité du CEPAG

Octobre 2024


Au sommaire du 67e numéro de notre lettre d’information, consacré à l’environnement :


C’est reparti pour la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) qui aura lieu du 16 au 24 novembre 2024 !

La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) est la plus grande campagne de sensibilisation à la prévention des déchets en Europe. Sous l'impulsion des pouvoirs publics locaux et régionaux, elle soutient citoyens, écoles, entreprises, ONG, associations qui organisent des actions de sensibilisation à la réduction des déchets.

Les objectifs de la SERD sont, entre autres :

  • sensibiliser aux stratégies de réduction des déchets, réutilisation des produits et recyclage des matériaux ;
  • mobiliser et inciter les citoyens européens à passer l’action ;
  • renforcer les capacités des acteurs de la SERD grâce à des outils de communication ciblés.

Cette année, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets s’étale sur une période allant du  16 au 24 novembre 2024 et se focalise sur le gaspillage alimentaire avec un slogan « Le gaspillage alimentaire, c’est de mauvais goût ! »

Que signifie le gaspillage alimentaire ? 

Le gaspillage alimentaire désigne tous les aliments (y compris les boissons) et les parties non comestibles associées retirés de la chaîne d'approvisionnement alimentaire humaine dans les secteurs suivants : fabrication de produits alimentaires, vente au détail d'aliments/épiceries, restauration et ménages.  

Le problème  

Chaque année, les États membres de l'UE produisent plus de 58 millions de tonnes de déchets alimentaires, soit 131 kg par habitant. Ce chiffre est encore plus dramatique si l'on considère que plus de 37 millions de personnes ne peuvent pas se permettre un repas de qualité tous les deux jours. 

Au niveau mondial, un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est gaspillée. Selon les données du PNUE, en 2019, environ 931 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produites, soit 17 % de la production alimentaire mondiale totale. Mais à quel moment cette nourriture devient-elle un déchet ? La grande majorité du gaspillage alimentaire est produite dans les ménages (plus de la moitié du gaspillage alimentaire produit), dans la restauration (restaurants, traiteurs) et dans le commerce de détail (supermarchés, magasins). 

Derrière ce gaspillage alimentaire se cachent des conséquences économiques et environnementales. Selon les données, le gaspillage alimentaire produit chaque année en Europe représente une valeur marchande de 132 milliards d'euros. De plus, le gaspillage alimentaire a des conséquences en termes d'émissions de gaz à effet de serre liées, par exemple, à l'utilisation des terres cultivées, des ressources en eau douce et des engrais pour la production alimentaire.  

Quelles actions mener dans l’entreprise pendant la SERD ?

Voici quelques actions proposées par RISE :

Affichez !

Vous pouvez informer les travailleur·euse·s en mettant en évidence l’affiche de la SERD 2024 à des endroits bien fréquentés.

 

Proposez un concours aux travailleurs à l’aide d’un quiz !

RISE vous propose un quiz d’une dizaine de questions afin de sensibiliser au gaspillage alimentaire.  La délégation peut organiser un concours à l’aide de ce quiz avec des petits cadeaux à la clé comme des livres de recettes de cuisine anti-gaspi.  Si vous désirez mettre en œuvre ce type d’action vous pouvez faire appel à l’aide de la cellule RISE  rise@cepag.be 

Animez un « midi de l’environnement » !

La cellule RISE peut vous épauler pour animer un midi de l’environnement sur la thématique du gaspillage alimentaire : inviter les travailleurs autour d’un lunch, passer une courte vidéo sur cette problématique et conclure avec un débat.

Organisez un ramassage de déchets de type Be WaPP !

Organisez un ramassage des déchets aux alentours de l’entreprise.  Il suffit de contacter Be WaPP et vous pouvez avoir du matériel gratuitement : sacs, gilets de sécurité, gants, pinces…

D’autres actions proposées par la SERD

Les liens axés sur les actions de sensibilisation en réduction des déchets : les outils généraux (affiches, dépliants, jeu de l’oie, etc.), des actions inspirantes contenant des fiches proposées par la SERD.

Agir en CPPT

Mettre le point à l’ordre du jour du CPPT pour :

  • informer sur la SERD et sa thématique « Gaspillage alimentaire » ;
  • expliquer les actions que vous aimeriez mettre en Å“uvre lors de la SERD 2024 ;
  • débattre de questions liées au gaspillage alimentaire :
    • Quels sont les coûts consacrés à l’exploitation du restaurant d’entreprise, aux snacks, aux boissons, aux lunchs ?
    • Quelles sont les quantités de déchets organiques et d’emballages que génèrent les postes alimentation ?
    • Combien coûte le traitement des déchets ?
    • Proposer des clauses de durabilité à intégrer dans les différents cahiers des charges des fournisseurs.
    • Intégrer l’alimentation durable dans le Plan Global de Prévention et le Plan Annuel d’Action.
    • Proposer de créer un groupe de travail sur la thématique incluant des acteurs clés et des représentants syndicaux.
    • Proposer une animation/formation sur le sujet.

Agissons syndicalement pour réduire le gaspillage alimentaire !

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La théorie du Donut au service de la transition juste

Les indicateurs ne sont pas neutres. Ils se fondent sur une vision du monde qu’ils tendent à promouvoir, leur objectif étant d’orienter les économies vers ce qu’ils valorisent.

C’est ainsi que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) va devenir après la deuxième guerre mondiale synonyme de progrès.

Cette affirmation se heurte aujourd’hui à plusieurs limites :

-            Les externalités négatives générées par le système de production telles que la pollution de l’eau, les inondations ou le sècheresses résultant des changements climatiques, par exemple. Si elles peuvent contribuer à l’augmentation du PIB du fait de l’activité économique générée par leur réparation ne produit pas de bien-être supplémentaire.

 

-            Qui plus est, aussi bien les bénéficiaires de la richesse produite que les victimes de ces externalités négatives sont mal répartis puisque les 1% les plus riches sont responsables de deux fois plus d’émissions que la moitié la plus pauvre de l’humanité.[1] Pourtant, ce sont les plus précaires et les femmes en particulier qui en paient le prix aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays pauvres. Ces derniers n’ont pas la capacité de s’adapter face aux conséquences de la destruction de l’environnement qui les touchent en premier (tempêtes, inondations, pollutions, pénuries alimentaires, etc.).

Les problèmes posés par le PIB qui sont bien plus nombreuses encore. Citons également l’absence de prise en compte de la finalité sociale de la production comme les armes ou le tabac.

Face à ces insuffisances, de nombreux indicateurs - complémentaires ou alternatifs – ont été développés comme l’empreinte écologique, l’IDH (indicateur de développement humain), l’indice de Gini, etc.

Par rapport au concept de transition juste défendu par les syndicats, une notion nous paraît particulièrement intéressante qui est la théorie du Donut.

Comme le lecteur le sait sans doute, la transition juste implique « la mise en œuvre de politiques qui luttent efficacementcontre le dépassement des limites planétaires et contre les inégalités »[2]

La théorie du Donut, développée par l’économiste Kate Raworth en amont de la conférence Rio+20 de 2012 propose une grille de lecture qui permet de structurer sur base d’éléments concrets et mesurables une réflexion autour des enjeux de la transition juste.

Le diagramme proposé sous forme de donut, permet de visualiser, d’une part un plafond qui correspond aux limites planétaires, fondés sur des données scientifiques, et un plancher social sous lequel ne pas descendre pour que les 12 besoins de base dont personne ne devrait manquer (alimentation, santé, éducation, eau potable, logement, énergie, accès à un travail digne, égalité des genres, etc. ) soient satisfaits.

Lors du sommet du G20 en 2018, Kate Raworth avait calculé quels pays sont les plus proches d’atteindre ce but. Comme on pouvait s’y attendre, aucun pays ne se situait à l’intérieur de l’ espace où les besoins de base sont satisfaits sans mettre en péril les équilibres écologiques. Il y a peu de chance que la situation soit meilleure aujourd’hui.

Il n’empêche que plusieurs villes ou territoires utilisent à présent la théorie du donut afin d’orienter leurs politiques.

C’est le cas, en particulier, de Bruxelles où les premières étapes de l’application du modèle Donut ont été franchies par le projet BrusselsDonut, qui s’est déroulé entre août 2020 et mai 2021. Depuis février 2022, le projet a été relancé pour aller plus loin dans l’appropriation du Donut par les acteurs bruxellois et étoffer davantage le portrait de la Région. 

Mais le Donut peut également être exploité au niveau de l’entreprise.  Le DEAL (Doughnut Economics Action Lab ou Laboratoire d’action de l’économie du Donut) met à disposition un ensemble d’outils en open source comme le « Doughnut Design for Business » avec pour objectif de faciliter le parcours exploratoire des entreprises intéressées par l’application concrète de la théorie du Donut sur leurs activités.

En ce qui concerne RISE, nous allons mettre notre pierre à l’édifice en développant une approche syndicale de la théorie du Donut au service de la transition juste par la construction en 2025,d’un escape game qui sera proposé à nos délégués en formation.

A très bientôt pour y jouer !



[1] https://makerichpolluterspay.org/climate-equality-report/

[2] https://www.justtransition.be/fr/transition-juste


 

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La Cellule RISE

Le projet RISE (Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l'Environnement) a vu le jour en 1996. Soutenu par la Région wallonne, il rassemble la FGTB et la CSC autour de plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les travailleurs et leurs représentants à l'environnement ;
  • stimuler la concertation sociale en environnement dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués sur les questions environnementales.

RISE vous propose différents outils pour vous aider dans vos actions :

  • des formations sur l'environnement ;
  • un service d'aide auquel adresser vos questions ;
  • un appui sur le terrain ;
  • un site web : https://www.rise.be ;
  • des brochures sur différents sujets relatifs à l'environnement (téléchargeables sur le site) ;
  • une lettre d'information semestrielle.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule RISE du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

  • Conseillers : Lydie Gaudier, Evelyne Jadoul, Philippe Raway  
  • Secrétariat : Amélie Delporte
  • Contact : 02 506 83 96 - cepag@rise.be
  • Site Web : https://www.rise.be

La Cellule Mobilité

La Cellule Mobilité du CEPAG poursuit trois objectifs principaux :

  • stimuler la concertation sociale en matière de mobilité dans les entreprises ;
  • renforcer la capacité d'intervention des délégués syndicaux sur ces questions ;
  • informer et sensibiliser les travailleurs et leurs représentants aux problématiques liées à la mobilité.

Le travail de la Cellule Mobilité s'organise sur 3 axes principaux :

  • axe 1 - Formation et sensibilisation : des formations, des séances de sensibilisation, la participation aux congrès syndicaux, colloques et événements particuliers (par exemple: la semaine de Mobilité) ;
  • axe 2 - Expériences-pilotes : des actions sur le terrain sous la forme d'expériences-pilotes dans différentes entreprises ;
  • axe 3 - Appui technique aux délégués : brochures, une newsletter électronique, un site Internet, un service d'aide.

     Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter    

Cellule Mobilité du CEPAG
Rue Haute 42 - 1000 Bruxelles

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